Friday, December 08, 2006

Dernier soir à Cincinnati l'heure du bilan

C'est l'heure du bilan, je vais me bridgetjoniser et faire une liste, en commençant par les déceptions, pour rester sur un parfum de réussite complète :

Déceptions :
- la bouffe : c'est de la junk food gratuite, je préfère être ronde en France mais aimer le contenu de mon assiette, que d'être normale ici et faire la gueule devant ma pizza luisante.
- je n'ai pas pu me faire vraiment de contacts américains : les personnes que nous avons rencontrées étaient mexicaines, tchèques ou autrichiennes, mais peu de ricains. Ma coloc, c'était de la cohabitation pure et simple, vu son rythme de momolle et ma non-momollitude, et mon buddy ça partait bien, mais comme beaucoup de rencontres, c'est tombé à plat. Personne n'y peut rien, quand y a pas d'atomes crochus, et uniquement de la politesse, c'est comme ça, mais on ne cherche pas la compagnie de l'autre
- Une atmosphère cotonneuse... Nous étions super pris en charge, avec uen attitude de consommateurs passifs, nous avons eu vite notre petit train train, et nous vivions souvent les uns sur les autres, ce qui était super pesant au bout d'un moment (c'est pas que je vous aime pas les gars)...

Réussites :
- On peut le prouver, parler l'américain avec l'accent français rajoute des points plus qu'une taille 36 (inexistante ici...)
- Cincinnati, Chicago, New York, Baltimore, Montréal, en trois mois, c'est beaucoup de mouvements, et tout s'est fait dans une super ambiance, et a créé des liens.
- Pas mal de nouvelles relations, et d'anciennes qui en sont sorties grandies (gagné un meilleur pote, des colocs potentielles à Paris, ai infirmé mon opinion sur les gens que je connaissais, à défaut d'avoir été demandée en mariage par Mister Big).
- De nouveaux tubes à rajouter à notre actif de night clubbers
- Oui, je peux faire de la finance en anglais sans me sentir parishiltonisée, et c'était du défi.
- J'ai pas tant grossi que ça (peut être un peu, mais pas au point d'être obligée de racheter de nouvelles fringues, c'est moins d'un mois à perdre ce que j'ai grossi)
- le sport en salle, j'ai déjà tenu un mois régulièrement...
- J'ai accepté de mettre de côté mes besoins de solitude, pour tout faire en bande, à tel point que comme Estelle le disait, je vais me sentir bien seule en rentrant.
- On sait également qu'on peut être embauchée à distance et ça c'est la classe, même quand ce n'est que pour un stage...

Tuesday, December 05, 2006

Je hais le rock

Aujourd'hui je voudrais dénoncer un mal fréquent de nos pistes de danse :

- le trentaquinquagénaire, qui sévit notamment aux mariages, baptêmes et bar-mitsvah, et qui est adepte d'une danse calamiteuse : le slow-rocké. 1e vous explique le concept : le DJ en mal d'inspiration case une musique ni langoureuse, ni pétillante, disons quelque chose qui oscille entre le disco et la variété : uin bon frédéric françois peut faire l'affaire. On commence donc, en mal de chorégraphie, à osciller d'un pied sur l'autre, pour imiter ledit FF lorsqu'il interprète en live "je t'aime à l'italienne". Et là c'est le drame : il arrive, vous tend la main d'un air engageant, vous fait tourner lentement (en vous renversant presque comme au tango, pour exploiter le potentiel de langourisme de la danse), vous regarde d'un air qu'il croit pénétrant. Et là vous avez envie de lancer au slow rockeur, qui en plus a les mains moites, soit par émotion, soit par ingestion massive de claquos : "tu as une poussière dans l'oeil jean-claude?".

- Il y a également la version open-bar : le gars qui vient discuter avec vous, échange trois pas de danse, vous parle de son assoc, de ses vacances en Israël, et qui après trois phrases de conversation, considère qu'il a assez de points communs avec sa cavalière (elle aime danser, les open bars, les associations étudiantes, et les vacances à l'étranger). Il tente alors de vous explorer la glotte. Mrrrrpfblub excuse-moi mais on a pas gardé les cochons ensemble. Il n'y a plus qu'à se dégager, et demander, comme si de rien était, l'air dégagé, puisqu'il est beaucoup question de dégagement : "et tu as de la famille en Israël? Parle moi de ta famille". La voie est libre, et la glotte n'est plus en péril de karsherisation... Là où en Amérique, comme je l'ai dit, impossible de se faire un ami à moins d'avoir pleeeeein de points communs avec lui, genre pêche à la mouche en eau courante, ou scoutisme.

Moralité : faites tourner les serviettes et si un moustachu décide de vous faire tourner au son d'un slow rocké, au 16e tour ne souillez pas ses mocassins, on sait jamais, ça vient peut-être de son papa yéyé qui lui a appris qu'un bon rock emballait à coup sûr, ou de sa mère voyante et tourneuse de tables, qui lui a appris que pour faire cracher la vérité à quelqu'un, il fallait le faire tourner.

Dernier lundi

Un jour placé sous le signe de la neige et du partiel de world marketing.

Un truc malgré tout très choquant : en market le prof nous fait passer des feuilles pour évaluer les membres de notre groupe de travail. De la délation ce truc : les questions étaient très orientées : "qui ne se manifestait pas?", "qui ne mériterait pas ses crédits?", on est où là?
Pendant que les français parlaient, pendant le QCM, en regardant discrètement les copies des autres, les ricains protégeaient bien leur copie.
On sent qu'ils sont appliqués quand même, et que c'est chacun pour sa g***.

M'enfin...

Sunday, December 03, 2006

Première dernière fois : la dernière soirée au Tropicana

Où je pense ne jamais retourner, tant l'atmosphère était snobinarde et vulgos à la fois.

Le tropicana est une boîte à Newport, dont on m'avait dit beaucoup de bien. Un cadre joli, une entrée à 4 dollars, des lumières tamisées... et du RNB. Allô quoi, c'est quoi cette blague? Ils savent pas les Américains que le RNB ça te tue une ambiance aussi sûrement qu'un homme ou une femme qui parle de sa mère en pleine action horizontale avec son être cher.
D'un autre côté on a redécouvert, forts de notre ennui, l'action ou vérité, le climax de la soirée étant quand on a décidé de lancer des actions avec le DJ. Celui ci était très sympa, car, sur une action, il a passé like a virgin, et sur une seconde, s'est laissé embrasser par Anne. Fair play le DJ. Mais la boîte ne m'a pas fait rêver pour autant.

C'était aussi la dernière soirée chez la buddy de Tristan. Sympa cette fois-ci, car l'enchaînement des actions conservait une certaine cohérence...

La dernière fois que je me lamentais sur mon poids, car je commence à remaigrir lentement mais sûrement...

Le dernier dimanche aussi...

Saturday, December 02, 2006

Spéciale dédicace à Olive : to do list before going back home

A une semaine du départ, il est d'usage de récapituler les dernières choses à faire :

- l'utilitaire : arrêter mon forfait cincinnati mobile, état des lieux, partiels and co. Je leur consacre même pas une ligne, c'est chiant à faire, et ça vaut pas le coup.

- dire au revoir à brian, mon international buddy
- envoyer un mail de remerciement à susan et à mes profs
- un dernier woodies
- un dernier holy grail
- une session glande au starbucks coffee
- une dernière hoffbrauhaus
- US versus john lennon
- un dernier jimmy john après une soirée dansante et suante, à trois heures du mat
- continuer à rentrer dans mon fute en cuir pendant ces derniers jours de fiesta et de partiels

Les cincinnatiens, si vous voyez d'autres trucs à faire en plus, c'est open débat.

Wednesday, November 29, 2006

Mode métaphysique on- si vous voulez vous marrer, passez votre chemin.

Retour dans peu de temps... Samedi prochain exactement.

On pourrait profiter des derniers jours à Cinci pour faire la fête, s'amuser, aller au resto, être tous ensemble...
Et non car les partie-els, eeels, les partiels regardent vers cinci, soit par issy soit par Ivry (pépé si le ciel existe et que tu n'es pas loin, merci de demander à dieu de me filer un coup de pouce pour que je puisse ribouldinguer les dix derniers jours).

D'aucunes comptaient les jours qui les séparaient de revoir leur copain dès le début, et se réjouissent. D'aucuns mecs bien ayant envie de zouker et ne pouvant le faire, étant des mecs bien séparés de leur copine, vont pouvoir étouffer yinyin selon l'expression consacrée aux Antilles.

Moi je suis partagée : j'aurais aimé que ces vacances durent toujours, et le stage va me plonger dans la vie de préadulte (les préados écoutent lorie, qu'écoutent les préadultes?), et je ne me sens pas prête à plonger dans la vie active, à l'instar de mes petits camarades qui se réjouissent de leurs derniers cours. J'aime étudier, j'aime apprendre, et j'ai peur de m'emmerder au boulot, quel qu'il soit, tout simplement parce que j'aime lire, j'aime apprendre de nouvelles choses régulièrement sinon je m'emmerde, et qu'Audencia, si ça me fournit la clef d'u boulot bien payé, n'est pas une antidote à l'ennui, loin de là. Je me dis que je peux toujours me faire chier au boulot les premières années de ma vie, quitte à amasser de la tune pour devenir journaliste et me mettre à l'abri des galères financières les premiers temps où je ferai quelque chose qui me plaira vraiment.

D'un autre côté je suis super contente de voir mes parents, de voir mon petit cousin, les chats, de fêter Noel. Ces vacances à Montréal m'ont donné une sacrée envie de Noel avec un sapin, des décos, des chants de Noel, de fêtes de fin d'années, de balades au bord de la Seine, avec mes amis, surtout Elodie qui s'en va en Chine, Tom qui refait un passage éclair avant de repartir, Charles qui fait de même, Erwann, Sophie, Marie qui va partir à Londres, Julien parce qu'en période de partiels il est inabordable, et l'attraction terrestre ou bien lunaire qui me fera prendre position pour l'être extra l'ordinaire (comme dirait paris combo, il faut comprendre l'être aimé, enfin celui qui te fait voir l'ordinaire en un petit peu mieux, et qui lui même a l'air de rien, mais possède le tout petit truc qui le différencie). Décembre me rend un peu romantique, un mois n'est pas coutume.

Je vais aussi manger de bonnes choses, en quantités raisonnables, écouter des concerts, attendre le pamplemousse mécanique, qui sort donc le 17 février, aller voir geneviève, participer à des réunions du PS, chercher un magazine de musique où écrire, ou un fanzine de ciné (dvdrama, pour des raisons évidentes, c'est mort).
Peut être aussi chercher un appart, si j'ai les moyens de me le payer.

Retrouver mes 50 paires de pompes, mes robes, mes livres, ma tante, mes films indiens, mes copains du Manuscrit, de Beaubourg, du lycée, et d'Audencia, puisque beaucoup de monde fait son stage à Paris et que je descends sur Nantes pour la soirée de passation.

Et ne pas louper les débuts de la campagne présidentielle, j'adore aussi les campagnes électorales et je suis impatiente de voir tailleur blanc immaculé se friter soit avec la blondasse d'alliot marie, soit sarko le (censuré par la brigade de la grossièreté)

Donc le retour va être cool, mais il faut passer la période de partiels et les formalités de départ à la con. Mode trompette avant le calme...

Sunday, November 26, 2006

Moi j'avais le soleil jour et nuit dans les yeux d'Emilie, je réchauffais ma vie à son sourire (Joe Dassin)

Montréal est une ville toute peace, avec des maisons basses, belle comme une chanson de Joe Dassin (les yeux d’Emilie, pour ne pas la citer). Même les sex shops ont l’air bon enfants.

Nous avons viité pour commencer une capoterie. Le concept : des capotes, des objets sexuels, des tenues sado maso. Les capotes existaient dans toutes les tailles, c’est limite si on ne pouvait pas les essayer sur place. Ces messieurs ont exprimé le désir d’être conseillés par une vendeuse, celle-ci leur a conseillé la mangue “qui était bonne”.
Comme le monde était bien fait, après avoir acheté la tenue sado maso à la capoterie, nous pouvions nous faire percer le téton à la boutique de “perçage” à côté. Ce que nous n’avons pas fait…

Le premier jour était une journée lose, nous avons donc capote, avant de partir à l’assaut du Mont Royal (qui donne son nom à la ville pour la petite touché historico-touristique). Nous voulions un coucher de soleil sur le lac des Castors, nous n’avons eu droit qu’au coucher de solail dans le bus (moins bucolique, mais la nuit tombait plus vite que prévu, c’est l’effet Kiss Cool). En arrivant, nous avions froid. Nous reprenons donc le bus, pour tomber sur le même mec, qui en fait semble faire le trajet toute la journée aller-retour (vu qu’on l’a recroisé le jour où nous avons réussi à montréaliser en pleine journée), et là, pour justifier le droit de passer avec le même ticket, je n’ai pas trouvé d’excuse moins foireuse que “le lac était fermé m’sieur”.

Pour aller déguster un thé à la menthe et des loukoums au bar Le Gitana (“bar 18 ans et plus”).

Le lendemain nous avons fait un parc, où des écureuils mangeaient des cahouettes dans la main, pas farouches les bestioles…

L’autochtone dans le parc fait des sports d’hiver quand il n’y a pas de neige, nous avons donc vu ainsi defiler des skieurs de fond montés sur roulettes, des joggers s’aidant de batons pour gravir les zones de dénivelé.

Nous avons également découvert deux fleurons de la gastronomie québécoise : la viande séchée et la poutine. La poutine est à ne pas confondre avec un quelconque apparatchik de l’URSS monté en grade, ni avec un espion du KGB, ni avec un mec sans âme. Le concept est plus jovial : de la sauce montée sur fromage monté sur frites. Très fin, très léger : quand j’ai commandé une poutine grand format j’ai vu la serveuse évaluer mon gabarit d’un air dubitatif et me dire : prenez plutôt la normale, vous allez pas réussir à finir… Pandouille n’est pas une tapette, mais n’a pas voulu me risquer à choper une crise de foie. Je me suis donc rangée à son avis.

Dans le rayon des curiosités, Chinatown, le Vieux Montréal qui longeait le Saint Laurent, qui était à moitié gelé (plaque de glace dessus, mais trop fine... Comme dirait nico avec son bagout légendaire "tu tombes dans la flotte tu as les seins qui pointent pendant deux ans"), et le quartier gay (les boules à facettes coexistaient avec les couronnes de Noel qui ornaient les lampadaires), toutes les enseignes, y compris le starbucks, étaient en arc en ciel. Quartier gay beaucoup plus affiché qu'à paris, mais avec un côté aussi plus soft.

Dans le rayon "où sortir à Montréal", nous avons enfin fait connaissance avec le bar-boîte "les Foufounes électriques", bâti en lieu et place d'une ancienne usine, taggué, art-modernisé, avec des videurs malaimables, et du pogo (sur le slow stand by me version hard, grande première pour nos oreilles ébaudies...)

Saturday, November 25, 2006

Du vocabulaire québécois

Leçon de québécois numéro 1 : ils traduisent littéralement de l'anglais, ce qui donne aprfois lieu à une syntaxe périlleuse : "ce bar est dix huit ans et plus"

Leçon de québécois numéro 2 : la traduction est à leur sauce : la pharmacy américaine, qui est notre drugstore, est appelée dépanneur, notre opticien est appelé là-bas voyeur, ce qui peut être mal interprété pour nous Français pervers...

Leçon de québécois numéro 3 : les hambourgeois existent vraiment... Les noms de rue et de gens sont gentiment désuets, u genre la rue sainte catherine, la place dupuis, la rue saint denis (où l'on trouve le célèbre peep show "le moulin rouge"), et des gens qui s'appellent Marc-André (cf. le pote de Noémie qui nous a gentiment posé un lapin).

Je vous donne en vrac la boutique "la capoterie", le "café Starbucks coffee", la demi-livre au fromage au Mac Do, beaucoup plus exotique qu'un simple cheeseburger, le perceur (boutique de piercing, qui semble homologuée par nos amis Black et Decker)...

NY deuxième et troisième journée

Deuxième journée avec une visite au MOMA : collection ultra diversifiés, avec tout ce qu'il faut, peintres impressionnistes, pop art, art contemporain, quelques surréalistes... Il ne fallait pas trop de deux heures et demi pour tout visiter, avec quand même un petit mal de dos à la clef.
Ensuite retour sur Rockfeller center, et soirée à Little Brasil (en fait cette rue était hyper prometteuse, avec deux ou trois bars brésiliens, qui en fait étaient les seuls. Ai donc bu une margarita somptueuse, avant que nous échouions au foot locker, où le vendeur était en mode intelligent : il nous a accuueillies à coups de may I help you? Très bien monsieur on voudrait des pumas marron en 40. UNe heue plus tard il arrive avec des pumas taille 42. Devant notre mine, il ramène... du 39... puis du 40, mais dans un modèle sensiblement différent, qu'il nous a présentés par : mais elles sont belles aussi regardez elles sont marron.

Certes, mais bon, c'est pas ce qu'on avait en tête... Une heure et demi pour ça.

Nous avons échoué au Hard Rock Café, qui est comme le planet hollywood, mais version rock (nous avions quand même la vraie grosse caisse de ringo starr, qui avait l'air de sortir de chez le marchand hier soir.. On comprend que la bouffe soit moyenne, s'ils veulent amortir les coûts liés aux ventes aux enchères. Parce qu'une batterie originale de Ringo Starr ça doit déjà douiller, mais vu le nombre de hard rock cafés, il faut s'aprovisionner de façon régul, reconstruire des batteries de ringo starr, et là c'est le drame ça ne ressemble plus à rien cette histoire...

Avant de rentrer par le métro, et d'entendre un mec taper frénétiquement du pied contre la porte avec un regard halluciné, ce qui produisait une ambiance chaleureuse et bigarrée (qui m'a surtout donné envie de me barrer très très loin en courant)

Troisième journée avec le check out (merci la réception d'avoir mis nos bagages sous clef), et retour sur Soho, et Noho (moins cher que Soho), où nous avons trouvé des collants de couleur et des vêtements moins pouffe que le commun cincinnatien, mais pas coupés selon mes espérances.

Ensuite macy's, où les décos de noel ont été mises et où mon beau sapin chantait dans la rue. Eurodisney en puissance...
Et retour à l'hôtel, avant de reprendre le métro direction JFK. Arrivée à la navette à 18h45 (ce qui posait un léger problème, notre avion décollant à 19h40...) et toute la ligne à se faire. Nous avons donc foncé vers le check des bagages, où une employée nous a dit d'un ton mort : "c'est trop tard, c'est fermé, mais il y a le libre service de l'autre côté du terminal." (cote d'amérocanophilie à -40). UNe nana, voyant notre désarroi (la machine refusait de lire nos passeports), a entré toute les infos, nous a enregistrées dare dare (pendant ce temps nous avions enlevé nos chaussures, mis notre maquillage dans le sachet à coco, c'était devenu une routine). nous avons donc foncé vers la porte d'embarquement... pour nous apercevoir... que l'avion avait 20 mn de retard.

GNNNNNN!!!!

Arrivée à Montréal à 23h, le pote de noémie qui devait nous héberger nous a fait faux bond, nous avons donc pris une navette pour le centre ville. Nous y avons trouvé un hôtel, avec une salle de bains, deux lits DOUBLES, une télé, le tout pout 35 dollars canadiens chacune (soit à peu près 22 euros). Nous sommes donc légumées devant X files avec une salade et un gâteau achetés à côté (les mecs ont quand même la confiance, ils ont échangé les travellers de noémie sur notre bonne foi)

James Bond : portfolio des compétences. Spéciale dédicace à Erwann

Compétence 1 : la discrétion
- chaussures peu bruyantes

Compétence 2 : l'effraction chez l'ennemi tchèque
- se trouver en République Tchèque
- squatter la chaise du grand manitou pour le surprendre quand il arrivera au bureau à 2h du mat, tel le parent qui attend son enfant bourré le samedi soir

Compétence 3 : séduire les femmes
- entrer en collision avec une femme en bikini
- la baiser dans le sous marin
- la domestiquer
- la rebaiser à la fin du film

Compétence 4 : Yamakasi
- sauter haut
- sauter fort
- sauter vite

Compétence 5: le sous marin
- sauver la demoiselle sus-baisée (ou pas)
- faire des bulles de désespoir
- ne pas avoir une tête de rat en remontant

Compétence 6: James Bond à la neige
- Ne pas avoir une tête de c** avec son bonnet
- skier en parallèle plutôt qu'en chasse-neige
- doubler en trombe la demoiselle sus-baisée et sus-sauvée dans la seine du sous marin

Compétence 7 : le casino
- avoir l'air impénétrable
- se poser en observateur avant de battre le sbire du méchant russe/tchèque/irakien/iranien suivant l'ennemi du moment

Compétence 8 : le charme
- oeil bleu d'acier
- machoire puissante
- costard homologué versace
- poitrine moquettée par Saint Maclou, le patron de tous les espions...

Compétence 9 : les gadgets

New York

Premier jour complet :
Matinée au quartier financier : vu Wall Street, la FedEx (qui est dingue, car on a l'impression de voir le coffre de picsou, tant le truc semble impénétrable, si l'on excepte une entrée réservée au personnel, et tant les murs semblent épais : n'est pas né le mec qui y piquera quoi que ce soit...

Puis revu le Ground Zero : comme nous arrivions de l'autre côté, nous sommes tombées sur une expo commémorative, et une liste de noms des héros du onze septembre. Juste devant le gros trou : l'atmosphère avait quelque chose de plus fantomatique que la dernière fois que nous y sommes passés. D'ailleurs toujours pas pris de photos...

Avant de bouger sur la pointe de Manhattan, pour voir la statue de la liberté... et un spectacle de rue mettant en scène deux beaux blacks musclés comme des danseurs qui alternaient sauts de mains et coups de gueule. Ca m'a rappelé Sex Academy, avec le "token black, ou black de service" : les blacks ont besoin de beaucoup d'autodérision pour s'imposer aux US : un Noir par définition, s'il veut sortir du ghetto, doit faire le con, à l'instar de Chris Tucker (ce qui me rappelle Rush Hour, et C.T dans le rôle du crétin dynamique, fêtard et énervant, et Jackie Chan dans le rôle de la nuchaku de service, ou "token nunchaku" pour ceux qui trouvent qu'en VO ça a plus de classe... Les deux seuls blacks qui ont le droit au sérieux sont Samuel L Jackson et Denzel Washington, merci le rêve américain, et d'ailleurs ils sont toujours gentils, à part dans le film où Ashley Judd est flic, et où tous les gars qu'elle se tape sont assassinés. Et ceux là faisaient bien les cons...

Ensuite nous avons, à pinces toujours, chinatowné et little italysé : sommes tombés sur la casa da nico, resto italien où le service était assuré par un charmant jeune homme albanais, où nous avons eu affaire à du pain pas carré et du beurre demi sel, ainsi qu'à une pizza dont la garniture ne se confondait pas avec la pâte, comme au market point.

Enchaînage par Soho et Rockfeller Center (l'ambiance de Noel était palpable : nous avons vu le plus gros sapin de noel du monde (malheureusement en construction, enfoui sous les échafaudages, et la patinoire, manquait plus que Keanu Reeves et Sandra Bullock, ou Meg Ryan et Christian Slater- paie ta pluie de roses sur Manhattan allez alleeeeeeeeeeez!)

Pour finir la soirée sur James Bond, séance de 23h, où nous avons eu droit à du pur luc besson (paie ton yamakasi), la première scène se composant d'un enchaînement de sauts super trop vite et de super trop haut, et de poursuites bruyantes (faire du bruit avec ses chaussures, est ce que cela fait partie des vingt compétences du portfolio de l'espion international?)
Comment serait alors ce portfolio?